mercredi 20 juin 2018

Introduction à DICOM


Digital Imaging and COmmunication in Medecine (DICOM) est un standard d'intégration utilisé dans le milieu de l'imagerie médicale. Ce standard se veut le plus universel possible et résulte de nombreuses années d'effort de différents acteurs du domaine de l'imagerie médicale (constructeurs, éditeurs, institutions, etc.).

Il définit principalement des méthodes pour échanger et partager des données d'imageries au sens large du terme.  Par "sens large", je veux dire que l'échange de données d'imagerie inclut aussi bien leur  transport que leurs représentations.
Arrêtons-nous sur cette dernière phrase : qu'est-ce que la représentation vient faire dans un échange d'imagerie? 

Imaginons par exemple 2 médecins. Ces 2 professionnels de santé se sont procurés le même examen d'imagerie, mais ils n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un diagnostic car le rendu à l'écran n'est pas le même. Cette différence peut-être due à plusieurs facteurs, comme par exemple les caractéristiques de l'écran ou encore l'algorithme de fenêtrage qui n'est pas le même sur les deux stations.

En effet, il suffit de se rendre dans un magasin de vente de téléviseurs, et de regarder le mur d'écrans. On se rend compte que même si un film identique est diffusé sur chacun des écrans, l'image apparaît parfois plus lumineuse, avec des couleurs plus ou moins intenses. Les caractéristiques des écrans jouent donc un rôle important dans le rendu d'une image.

Les deux professionnels se retrouvent donc bien embêtés car ne voyant pas la même chose, il n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un diagnostic. C'est pourquoi échanger de l'imagerie médicale ne se limite pas à se débrouiller pour fournir à tous les interlocuteurs le même fichier ou la même image. Cela inclut également d'appliquer les mêmes traitements (utiliser les mêmes algorithmes par exemple) ou encore de calibrer les écrans et ce, pour obtenir un rendu identique.

Le standard DICOM prend en compte tous ces aspects et spécifie :
  • des formats de données : Format DICOM classique, ou plus récemment une représentation XML et JSON des données ;
  • des protocoles d’échanges de ces données entre les équipements, autant en passant par un réseau que sur des échanges dits « offline » tels que DVD ou clé USB ;
  • des méthodes de représentation : pour offrir le même rendu à chaque utilisateur (traitements, calibration, annotations, etc.).
Dans la définition de DICOM (première phrase de cette section), j'ai également précisé que ce standard se voulait le plus universel possible. En définissant des formats de données et protocoles, DICOM rend le format indépendant des machines (peu importe l'endianisme de la machine par exemple, ou que l'on soit sous Mac ou PC, sous Windows ou Linux, etc.). De même, la définition des protocoles de communications online (par un réseau) est basée sur TCP/IP et au niveau 7 (niveau applicatif) de la couche OSI. Cela permet de rendre ces protocoles indépendants du matériel (câble ou fibre optique, ce n'est pas un problème pour DICOM). Enfin, afin de parfaire cette « universalité », DICOM utilise des standards informatiques pérennes, reconnus et « libres de droits » (attention libre de droits ne signifie pas gratuit !! mais aucun format n'est propriétaire d'une entreprise).

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